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Numérisation d’un vinyle ou d’une cassette – Les différentes méthodes (2/3)

  • L'équipe de Hent Telenn Breizh
  • 18 oct. 2017
  • 4 min de lecture

Nous venons de passer en revue les raisons qui peuvent nous pousser à numériser les vinyles ou les cassettes. Nous allons maintenant passer à la pratique, et voir dans le détail comment les numériser.

Il existe en fait plusieurs méthodes de numérisation. La plus fiable, et la plus simple pour l’ingénieur du son reste d’utiliser un lecteur de disque qui possède une interface audio intégrée : il ne reste plus qu’à brancher ledit lecteur à l’ordinateur, et d’enregistrer le son avec le logiciel. Dans ce cas, la conversion est assurée directement par le lecteur, et la transmission des informations est pour ainsi dire, parfaite.

Cette technique a toutefois l’inconvénient de nécessiter des bases solides dans l’utilisation des séquenceurs. C’est pourquoi je vous propose ici une autre technique, légèrement moins fiable, et légèrement plus complexe à mettre en œuvre, mais qui a l’avantage d’être beaucoup plus simple d’utilisation.

Cette technique est la suivante : enregistrez le son de sortie du lecteur au moyen d’un enregistreur numérique nomade, puis dans un deuxième temps, copiez le fichier ainsi créé sur votre ordinateur et finalisez le dans votre logiciel si besoin est.

Comment faire dans la pratique ?

Commencez par chercher une sortie analogique sur votre lecteur disques. Cela peut être la sortie des haut-parleurs, ou bien une sortie casque, peu importe. Branchez-y un câble qui de l’autre côté est branché sur la prise casque de votre enregistreur nomade. En somme, vous avez remplacé le système d’écoute (casque ou enceintes) par votre enregistreur. Votre enregistreur capte donc exactement ce que devrait émettre ledit système d’écoute.

Dans le cas d’une sortie casque, la sortie se fera très probablement en connectique Jack stéréo, ou mini Jack stéréo. Un simple câble stéréo mini Jack mâle à chaque extrémité fera l’affaire, et ajoutez-y un adaptateur si la sortie casque est en Jack ordinaire.

Un mot sur les adaptateurs : évitez comme la peste les adaptateurs que l’on trouve à Super U pour moins d’un euro. En effet, ce type de gadget peut fonctionner au début, mais sa durée de vie est courte : très vite, la prise mini Jack femelle va s’user et se relâcher. Votre fiche mâle flottera dedans, et des craquements apparaîtront dans votre enregistrement, si ce n’est pas la stéréo qui sera simplement supprimée, l’un des deux canaux n’étant plus alimenté ! Je vous conseille plutôt de commander chez Thomann des adaptateurs entièrement métalliques et plaqués or pour une plus longue durée de vie. Certes, ils sont 5 fois plus chers (restons calmes, cela ne dépasse pas les 2,50 €), mais ils le valent amplement !

Dans le cas d’une double sortie pour les enceintes, vous aurez besoin d’un câble d’insert, c’est-à-dire, un câble qui passe de deux entrées mono à une sortie stéréo. La plupart du temps les connectiques utilisées sont encore une fois le Jack, ou bien le RCA (alias Cinch). Le prix d’un câble d’insert est un peu plus élevé que celui d’un câble stéréo, mais cela reste abordable (une dizaine d’euros, environs).

Pour ce qui est de l’enregistreur, assurez-vous qu’il ait une prise micro. La plupart du temps, la connectique utilisée est encore une fois le mini Jack, mais parfois, il peut s’agir (dans le cas d’enregistreurs haut de gamme) de prises XLR. Assurez-vous que la connectique de votre câble d’insert corresponde, évidemment ! Si vous n’avez pas d’enregistreur nomade, sachez qu’il en existe d’excellente qualité pour moins de 100 euros.

Juste avant de lancer l’enregistrement, vérifiez le format de votre enregistrement. La plupart des enregistreurs peuvent enregistrer en format WAV ou MP3. Mon conseil ici est d’éviter au maximum le MP3, qui a tendance à détériorer la qualité du son, et de privilégier le WAV. Le format WAV est peut-être beaucoup plus volumineux que le MP3, mais sa qualité est infiniment meilleure (en fait, ce format est réputé pour être un format « sans perte » !).

Voici maintenant une petite astuce pour améliorer la qualité de votre enregistrement. En effet, même avec des câbles et des fiches d’excellente qualité, il est possible qu’un bruit de fond (une sorte de ronflement) soit audible lorsque l’on pousse le volume de l’enregistreur à fond. C’est la différence de volume entre ce bruit et le signal que vous voulez enregistrer que l’on appelle le rapport signal – bruit.

C’est donc ce rapport signal – bruit que vous devez absolument optimiser. Dans le principe, plus vous réduisez le volume de sortie, plus vous devez augmenter le volume d’entrée de votre enregistrement, et donc plus vous amplifiez ce bruit. Pour remédier à cela, réduisez autant que possible le volume d’entrée de votre enregistreur, et augmentez le niveau de sortie de votre lecteur, jusqu’à approcher de la saturation, mais sans jamais saturer. Si jamais vous voyez que l’enregistreur a tendance à saturer, réduisez le volume. Le mieux est de garder une marge d’environ 10 à 12 Db en dessous de la saturation.

Vous avez à présent enregistré tout votre disque sur votre enregistreur. Il vous reste maintenant à passer cet enregistrement en post-traitement, c’est-à-dire, à le ramener à un niveau maximum (normaliser), de le découper pour retrouver les titres un à un, et de renommer lesdits titres.

C’est ce que nous verrons dans le troisième article…

Jean


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