Le matériel INDISPENSABLE en Home Studio

Carte son, séquenceur, préampli… Quand on réunit du matériel de studio, on se retrouve devant un immense choix d’articles. On peut vite perdre son latin ou même son argent au milieu de tous les appareils qui nous sont proposés. Lequel choisir ? En aurai-je vraiment besoin ? A quoi cela sert-il ? Le prix est-il correct ?

Voici le schéma de fonctionnement de base pour n’importe quel studio. A partir de cela, vous pourrez déterminer vos besoins avec toute la précision voulue.

Schéma d'entrée :

Schéma de sortie :

Gardez toujours ce schéma en tête, et vous parviendrez à vous faire une idée très précise de ce dont vous avez besoin pour démarrer votre home studio. Voici quelques astuces supplémentaires pour vous permettre d’affiner encore votre choix :

Pour les micros : Prévoyez un à deux micros par instruments. Deux si l’instruments est important dans le morceau (instrument d’avant plan, solo, chant…), un seul s’il ne s’agit que d’un instrument d’ambiance comme par exemple, une guitare rythmique qui devra être doublée plusieurs fois. Enfin, s’il s’agit d’une batterie acoustique (réelle, non programmée), il vous en faudra beaucoup plus.

Prenez toujours des micros d’excellente qualité. En effet, les micros sont la pierre angulaire de votre prise de son, et si vous négligez cette partie, c’est l’ensemble de votre travail qui sera frappé de médiocrité ! Je ne vous dis pas de vous contenter uniquement de merveilles à 5 000 € la pièce (ce qui n’a rien de vraiment excessif pour un excellent micro, soit dit en passant), mais choisissez toujours des modèles présentant un bon rapport qualité-prix. Sachez qu’à partir de 250 €, en cherchant bien, vous pourrez trouver de véritables perles. Je compte d’ailleurs publier bientôt un article pour vous aider à bien choisir vos micros.

Quels câbles utiliser entre le micro et l’interface ? En général, vous n’aurez pas le choix : la plupart des micros sortent en XLR 3 broches, aussi, je vous conseille de privilégier cette connectique, qui, par ailleurs, a tendance à assurer une meilleure transmission du signal que Jack qui est plutôt conçu pour des instruments électriques ou à micro intégré qui fournissent un rapport signal / bruit différent de celui des micros acoustiques.

En ce qui concerne la carte son (interface audio). Le nombre de ses entrées est déterminé par le nombre de micros dont vous avez besoin. Pourquoi doit-on utiliser ce genre d’appareil ? Par ce que les interface audio intégrées aux ordinateurs (même les meilleurs) ne sont pas assez rapides pour servir de façon professionnelle, et ne comptent d’ailleurs pas assez d’entrées (une seule, la plupart du temps, qui plus est, dans une connectiques peu performante, souvent usée par un usage intempestif).

Assez souvent, vous entendrez parler de l’emploi d’un préampli en amont de la carte son. Pour ceux qui ne connaissent pas, le préampli sert à amplifier un signal faible avant de le soumettre au système de traitement. Cela ne se justifie que si votre signal d’entrée est vraiment très faible, car l’énorme majorité des interfaces audio ont un préampli intégré (le potard « gain »), qui vous suffira la plupart du temps à rehausser votre signal de départ. J’ai tendance à déconseiller l’emploi du préampli dans ce genre de cas, car son achat reste assez onéreux.

En fait, le préampli se justifie surtout dans le cas où l'on recherche une distorsion par saturation, comme avec certains jeux de guitares dans certains styles de musique, mais quand on recherche une transmission transparente, l'utilité du préampli est assez limitée.

Une dernière chose pour la carte son : assurez-vous que sa connectique de sortie soit compatible avec votre ordinateur. Des formats comme Thunderbolt ou Firewire peuvent être tentants pour leur rapidité, mais si vous devez utiliser un adaptateur pour faire entrer ces connectiques dans une prise USB, cela ne sert plus à rien, et vous aurez gaspillé de l’argent ! Les interface USB sont un très bon compromis.

Pour l’ordinateur, n’importe quel modèle peut faire le travail, dans une certaine mesure, tant que l’animal reste assez performant. Disons que performance moindre signifie surtout… confort moindre, mais pas forcément travail impossible ! Cela dit, si vous avez l’intention de travailler sérieusement et beaucoup, je vous conseille de vérifier ses performances : disons qu’une bonne base est 4 Gigas de RAM et un processeur normal comme l’I3 de chez Intel. Une telle performance ne rend pas un ordinateur hors de prix, mais peut rendre de grands services. A titre indicatif, j’ai produit mon premier CD sur une machine de ce genre !

Enfin, pour le système d’écoute, je vous conseille de débuter avec un casque professionnel de studio. En effet, les enceintes de studio sont souvent très chères, et de qualité somme toute, moindre, à moins d’y mettre une grande quantité de monnaie. Pourquoi se priver, dans ce cas, quand on sait que l’on trouve des casques d’excellente qualité (et indestructibles) à moins de 150 € !

Le seul défaut inhérent à la technologie des casques, est l’approche faussée de la stéréo : chaque oreille n’entend que ce qui lui est destiné. Cela est assez pratique quand il s’agit d’analyser le son, mais un mix fait au casque aura tendance à sonner plus fermé qu’un mix fait aux enceintes.

Mon conseil ? Travaillez votre son au casque, et vérifiez l’ouverture stéréo avec des enceintes ordinaires (même de mauvaise qualité, ça ne fait rien).

Voilà, vous savez maintenant comment choisir votre matériel. Si vous avez la moindre question, n’oubliez pas que je suis toujours là pour vous répondre !

Bien à vous,

Jean